décembre

lundi 9 décembre 2024 (rattrapage)

I/ les facteurs de production

Doc.1 p.38

Repérez tous les éléments nécessaires à la production :

La terre, les graines, l’eau (si climat insatisfaisant), tracteur, moissonneuse-batteuse, remorque, essence, engrais, faucille, silo à grains, des hommes et des femmes

Réalisez un premier classement en quatre facteurs de production (travail, capital, ressources naturelles, progrès technique).

Travail

Capital

Ressources naturelles

Progrès technique

Hommes et femmes

Terre, graines, eau, tracteur, moissonneuse batteuse, remorque, essence, engrais, faucille, silo

Terre, graines

Engrais, moissonneuse, tracteur, remorque

Réalisez un second classement en deux facteurs de production (travail et capital).

Travail

Capital

Hommes et femmes

Terre, graines, eau, tracteur, moissonneuse batteuse, remorque, essence, engrais, faucille, silo

Les économistes qui cherchent à décrire la production en la simplifiant ne retiennent généralement que deux facteurs de production : le travail et le capital (les ressources naturelles sont intégrées au capital et le progrès technique est considéré de toute façon comme une amélioration dans l’utilisation du travail ou du capital). Les économistes écrivent alors la fonction de production suivante :

Y = f(K,L)     

Y : la production ; K : la quantité de capital ; L : la quantité de travail

La production est une fonction du travail et du capital, autrement dit le niveau de production dépend de la quantité de travail et de la quantité de capital utilisées. 

A) les ressources naturelles

les terrains, les sols, les terres, les gisements de matières premières, les forêts, les ressources halieutiques sont des ressources naturelles.

Les économistes les considèrent comme un capital fixe (bien de production durable, utilisés pendant plus d’un cycle de production) ou comme du capital circulant (biens de production utilisés une seule fois, une pomme pour faire de la compote).

B) le capital

on distingue :

-capital financier (argent des propriétaire, résultats accumulés de l'entreprise…)

-capital technique :

            -capital fixe : b& s de production durables : terrain, machine, usine, outils.

            -capital circulant (consommations intermédiaires) : b&s détruits, transformés ou incorporés au produit fini au cours du processus de production (une seule utilisation).

Le capital financier permet de se procurer du capital technique.

C) le travail

la main d’œuvre. On distingue la quantité (travail) et la qualité (organisation du travail et capital humain défini comme un ensemble de qualifications -savoir et savoir faire- et de compétences – qualifications + savoir être) que l'on peut améliorer avec les stages, les formation et l'expérience acquise ou en modifiant l'organisation du travail.

D) le progrès technique

il n’est rien d’autre que l’amélioration des facteurs travail et capital :

-soit il s’agit d’une nouvelle machine plus performante, ou d’un nouveau procédé de fabrication (comme l’informatisation des systèmes productifs)

-soit il s’agit d’une nouvelle organisation du travail comme le taylorisme ou le fordisme, ou d’une amélioration du capital humain.

II/ les combinaisons de facteurs

Pour produire, les entreprises disposent de deux types de fonctions de production.

Doc.2 p.38

A) les combinaisons à facteurs substituables

fonction de production à facteurs substituables : il est possible de substituer du travail à du capital ou du capital à du travail. On peut remplacer un homme par une machine, ou l'inverse.

Intensité capitalistique est variable. Elle correspond au nombre d'unités de capital par travailleurs.

IC = K/L nombre d’unités de capital par travailleurs

Calculez l'intensité capitalistique des deux combinaisons dans le doc.2 p.38 et rédigez une phrase avec chaque résultat.

ICc1 = 40/60 = 0,666 chaque travailleur dispose de 0,6666 unité de capital pour produire

ICc2 = 20/120 = 1/6 chaque travailleur dispose de 0,16666 unité de capital pour produire.

Attention : représentation graphique (isoquante). Chaque courbe appelée isoquante représente un niveu de production. P1 < P2 < P3. Pour augmenter le niveau de production il faut au moins augmenter la quantité d'un des deux facteurs de production.

Doc fonction de production a facteurs substituables

B) les combinaisons à facteurs complémentaires

exemple d’un taxi : on associe obligatoirement une voiture et un chauffeur

IC = 1/1 = 1 chaque chauffeur dispose d’une voiture pour produire son service de transport. Si l’on souhaite augmenter le niveau de production, il est nécessaire d’embaucher un nouveau chauffeur et d’acheter une nouvelle voiture :

IC = 2/2 = 1

Nous remarquons que l'intensité capitalistique est constante

fonction de production à facteurs complémentaires : le travail et le capital sont utilisés dans une proportion fixe. Il est impossible de substituer l’un à l’autre : ils sont complémentaires.

t.à.f pour le 12/12 : réfléchir à la représentation graphique des combinaisons de production à facteurs complémentaires.

t.à.f pour le 19/12 : préparer l'interrogation écrite (programme : tout ce qu aura été fait dans le chapitre I)

jeudi 12 décembre 2024

C) Quelle combinaison choisir ?

S'il y a un choix à faire, nous sommes donc dans une situation de fonction de production à facteurs substituables et pour une quantité donnée à produire, l’entreprise choisit la fonction de production qui lui permet de minimiser ses coûts, donc de maximixer son profit.

Soit K : la quantité de capital ; L : la quantité de travail ; pK : le prix du capital ; et pL le prix du travail, quelle formule permet de calculer le coût de production ?

Coût de production = K x pK + L x pL

Question 3 du doc.2 p.38

CC2= 20 x 100 + 120 x 20 = 4400

CC2 = prixL x nb L + prixK x nb d’unités K

L’entreprise a d’abord intérêt à choisir la combinaison 2 car 4400 < 5200. La combinaison 2 est la combinaison qui permet au chef d’entreprise de minimiser ses coûts de production.

Question 4 du doc.2 p.38

C1 = 40 X 100 + 60 x 40 = 6400

C2 = 20 x 100 + 120 x 40 = 6800

L’entreprise doit utiliser la combinaison C1 : baisse de la quantité de travail car il coûte plus cher et augmentation de la quantité de capital (dont le prix a baissé par rapport au prix du travail).

Questionnement :

-explication des délocalisations mais attention la qualité du travail est également un facteur important (savoir-faire)

-impact de la technologie sur l’emploi : indéterminé (à CT destruction d’emplois mais à LT déversement des emplois d’un secteur à l’autre)

Q3 : Qu’est-ce que la richesse ? Qu’est-ce que le PIB ?

O3 : connaître les principaux indicateurs de la création de richesse de l’entreprise (chiffre d’affaires valeur ajoutée bénéfice) et savoir que le PIB correspond à la somme des valeurs ajoutées.

I/ du chiffre d’affaires à la VA

Nous avons parlé de la production comme résultat : des b&s, c’est l’origine de la richesse. Ne perdons pas de vue ce point, la vraie richesse n’est pas l’argent, mais les biens que l’on peut se procurer avec cet argent. Donc l’origine de la création de richesse, c’est la production de b&s.

Production = prix  x quantités produites

Hypothèse : tout ce qui est produit est vendu.

Production = recette = chiffre d’affaires

Chiffre d’affaires = recette = prix  x quantités vendues = p x Qv.

C’est l’argent qui entre dans l’entreprise. Attention, la création de richesse est une valorisation de la production par le marché. Même lorsqu’il mesure sa production avant l’avoir vendu, le producteur la valorise au prix de marché.

Mais est-ce que cela correspond à la richesse réellement créée par le producteur ?

Si un producteur de table vend une table au prix de 100 euros la table on ne peut pas dire qu’il a créé 100 euros de richesse. En effet, pour produire cette table, le producteur a eu besoin de bois, de peinture, de clous et de vis qu’il a dû acheter et qui sont des éléments importants qui composent son prix de vente.

doc. la valeur ajoutée de la fabrication d'un sac  dos (Doc la valeur ajoutee de la production d un sac a dos)

Appelons valeur ajoutée, la richesse réellement créée par l’entreprise. Il s’agit de la richesse réellement ajoutée à la valeur des consommations intermédiaires.

VA = CA – CI

Avec CA : le chiffre d’affaires = p x Qv

CI (consommation intermédiaires) : ensemble des biens et services qui sont détruits, transformés et incorporés au produit fini au cours du processus de production.

La Valeur Ajoutée, c’est la richesse créée par l’entreprise.

question 3)

La valeur ajoutée d’un sac s’élève à :

VA= 50 – ( 6 + 3 + 0,3 + 0,5 + 1,5 + 2,7) = 50 – 14 = 36

Le chiffre d’affaires associé à la vente des 100000 sacs s’élève à :

CA = 50 x 100000 = 5 000 000 euros

Calculez la valeur ajoutée pour 100 000 sacs à dos.

VAglobale = 36 x 100 000 = 3 600 000

 La VA de l’entreprise de sacs à dos s’élève à 3,6 millions d’euros si elle vend 100 000 sacs. L’entreprise aura alors créé 3,6 millions d'euros de richesse.

exercice (Doc exo va catherine)

1) La valeur de la production s'élève à : 

valeur de la production = prix  x quantités vendues = p  x  Qv

valeur de la production = 30 x 2000 = 60 000

La valeur d ela production de Catherine s'élève à 60 000 euros.

2) La valeur de la production s'appelle également le Chiffre d'affaires (CA) ou la recette.

3) Les consommations intermédiaires sont le bois (3000 euros), les clous et les vis (500 euros), la peinture (1000 euros) et l'électricité (1500 euros). Le montant des consommations intermédiaires s'élève donc à 6000 euros. Certaines dépenses sont des CI car ce sont des éléments qui sont détruits, transformés, incorporés au produit fini au cours du processus de production et qui ne sont utilisés qu'une seule fois.

4) VA = CA - CI

VA = 60 000 - 6 000 = 54 000

Le montant de la valeur ajoutée (VA) de l'entreprise de Catherine s'élève à 54 000 euros.

mardi 10 décembre 2024

II/ de la VA au bénéfice (la répartition de la VA)

Que fait-on de la richesse ainsi créée ? comment le gâteau se répartit-il ?

doc. de la valeur ajoutée aux usages du bénéfice net (Doc de la valeur ajoutee a l usage du benefice net)

VA = salaires et cotisations + impôts sur la production + excédent brut d’exploitation (EBE)

EBE = bénéfice net + intérêts versés aux prêteurs + impôts sur les bénéfices

Bénéfice net = dividendes + épargen brute (EB)

EB = subventions aux associations + investissements + placements financiers + résultat net

doc. le partage de la VA (Doc le partage de la va)

Bénéfice: différence entre tous les produits (CA) et toutes les charges (toutes les dépenses) vis-à-vis d’agents étrangers à l’entreprise. Il peut être en totalité ou partiellement distribué aux propriétaires (dividendes) ou être mis en réserve pour par exemple, investir ultérieurement.

Mise en évidence de tous les secteurs institutionnels et de leurs revenus :

-ménages (salaires et cotisations + dividendes)

-Sociétés financières – banques (intérêts versés aux prêteurs)

-Sociétés non financières (investissements  +  dividendes dividendes)

-Associations (subventions)

-Etat – APU (impôts sur la production et sur les bénéfices),

-Reste du monde (dividendes + investissements + intérêts)

Questions subsidiaires ?

-Une hausse des salaires modifie-t-elle la valeur ajoutée ?

Non, la valeur ajoutée est une donnée de départ, on ne peut la modifier, la seule chose que l'on puisse faire est de modifier sa répartition.

 -A l’inverse, une hausse des salaires a-t-elle une influence sur le niveau de l’excédent brut d’exploitation ? Pourquoi ?

Oui, une hausse de salaire a une influence sur le niveau de l'excédent brut d'exploitation car la valeur ajoutée étant donnée (on ne peut la modifier), si l'entreprise décide d'augmenter ses salariés, il faudra alors qu'elle diminue l'excédent brut d'exploitation (on raisonne à impôts constants).

 -Les salaires et les profits peuvent-ils simultanément augmenter ? A quelles conditions ?

Les profits et les salaires peuvent augmenter simultanément à deux conditions : soit la valeur ajoutée augmente et il est possible d'augmenter les deux simultanément, soit la valeur ajoutée est constante et il faut alors que les impôts prélevés par l'Etat diminuent.

Part des salaires dans la valeur ajoutée = salaires / VA  x 100 = 66

en France en 2017, d’après le l'INSEE, sur 100 euros de VA (de richesse créée) par les entreprises, 66 sont destinés à la rémunération des salariés.

Part des profits (taux de marge) = EBE/ VA x 100  

Part des profits (taux de marge) = EBE/ VA x 100 = 32

En France en 2017 d’après le manuel Magnard, sur 100 euros de VA, 32 sont destinés à la rémunération du capital (destinés aux capitalistes), destinés au profit.

t.à.f pour le 19/12 : préparer l'interrogation écrite (programme : Q1, Q2 et Q3 du chapitre I)

jeudi 19 décembre 2024

DS (30 minutes)

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III/ le calcul du PIB

doc.2 p.42

Les trois approches du PIB

A) approche par la production (approche par l’offre) 

C’est ce que nous avons vu précédemment, c’est-à-dire le calcul de la valeur ajoutée, auquel on ajoute le montant de la TVA et des droits de douanes qui viennent artificiellement gonfler le prix de vente des produits, donc le chiffre d’affaire de l’entreprise, donc la valeur et donc le PIB. A cela faut-il retrancher les subventions perçues par les entreprises pour les aider à importer des produits susceptibles de rentrer dans la composition des produits finis, de sorte que cela permet de réduire le prix de vente et d’être plus compétitif.

PIB  = Produit intérieur brut = somme des VA + TVA + Droits de douanes – subventions aux importations

B) approche par les revenus 

La richesse qui a été créée va maintenant être redistribuée entre les agents économiques, nous venons de le voir.

PIB = somme de revenus = somme des salaires et cotisations sociales + somme des impôts sur la production  + somme des EBE

C) approche par la dépense (approche par la demande) : les revenus qui ont été distribués vont maintenant être dépensés. Pour bien comprendre tout cela raisonnons à partir de l’équilibre comptable d’une économie :

Offre globale = demande globale

Offre globale = d’où viennent tous les biens et services présents dans l’économie ?

Demande globale = comment les b&s sont-ils utilisés ?

Offre globale = P + M avec M : importations et P : valeur de la production nationale

Demande globale = CF + CI + I + X  avec CF : consommation finale; CI : consommation intermédiaire; I : investissement ; X : exportations

donc,

P + M = CF + CI + I + X

t.à.f pour le 09/01 : retrouver la formule du PIB à partir de la dernière équation du cours.

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