samedi 11 janvier 2025
correction de l'IE
retour au cours
Taux de variation =(Va-Vd) /Vd x 100 avec Va : valeur d’arrivée ; Vd : valeur de départ.
Calculez le taux de croissance économique 2016/17 et rédigez une phrase avec votre résultat :
Taux de croissance économique en euros courant entre 2016 et 2017 :
TC2016/17= ((2295,1-2234,1)/2234,1)x100 = (61/2234,1) x 100 = 2,73
Entre 2016 et 2017, en France, d’après l’INSEE, le PIB en euros courants a augmenté de 2,73 %
Retour sur la formule : 61/ 2234,1 x 100
le PIB a augmenté de 61 milliards d’euros entre les deux dates. On se demande donc ce que représentent ces 61 milliards par rapport au PIB de 2016, qui s’élève à 2234,1 milliards d’euros. Que représente cette augmentation de 61 milliards par rapport à la donnée de départ ?
réponse : elle représente 2,73% de la donnée de départ, c'est une augmentation de 2,73%
On retient alors que le taux de croissance économique entre t+1 et t s’écrit : (PIBt+1-PIBt / PIBt )x 100
B) La croissance de quoi ?
Le document présente deux mesures du PIB. Les euros courants sont les euros du moment, ceux de l’année considérée, les euros tels qu’on les lit sur les étiquettes des produits. Attention nous utilisons les mêmes euros en 2017, en 2018 ou en 2019, ce sont bien les mêmes pièces, mais elles ont en réalités des valeurs différentes dans la mesure où une même pièce de 1 euros n’a pas le même pouvoir d’achat en 2016 et en 2018. Le pouvoir d’achat est plus faible en 2018 car sur la période les prix ont augmenté (c’est l’inflation). La même pièce de monnaie ne permet pas d’acheter autant de b&s en 2018 qu’’en 2016 car les prix ont augmenté sur la période. C’est ce phénomène que l’on prend en compte avec les euros constants.
Dit autrement, le problème qui est le nôtre est le suivant. Si le PIB en euros courants augmente, cela peut s’expliquer de deux manières : soit les quantités produites ont augmenté, soit leur prix a augmenté. On peut imaginer que la production ait diminué mais que l’augmentation des prix donne l’illusion d’une augmentation de la production.
taux de croissance du PIB en euros constants entre 2016 et 2017 :
Taux de croissance du PIB en euros constants = [(2247,2 - 2197,5) / 2197,5] x 100 = 2,26
Entre 2016 et 2017, en France, d’après l’INSEE le PIB en euros constants a augmenté de 2,26 %
On observe que le taux de croissance en euros courants est supérieur au taux de croissance en euros constants. C’est normal puisque les euros constants ne tiennent pas compte de l’inflation, on raisonne comme si l’économie ne connaissait pas d’inflation sur la période qui s’étend de 2014 (l’année de base) à 2018. Si la production augmente cela ne résulte que de la hausse des quantités et absolument pas de la hausse des prix. L’écart entre les deux taux de croissance nous montre le poids de l’inflation (2,73 – 2,26 = 0,47) : sur les 2,73 % de croissance observé entre 2016 et 2017, 0,47 points de croissance résulte de la hausse des prix, soit 17% de la croissance (0,47/2,73 x100 = 17).
•taux de croissance (courant et constant) entre 2017 et 2018 + phrases :
Courant : (2353,1 – 2295,1)/2295,1 x 100 = 2,53
Entre 2017 et 2018, en France, d’après l’INSEE, le PIB en euros courants a augmenté de 2,53 %.
Constant : (2285,9-2247,2)/2247,2 x100 = 1,72
Entre 2017 et 2018, en France, d’après l’INSEE, le PIB en euros constants a augmenté de 1,72%.
Nous constatons qu’entre 2017 et 2018, la part de la croissance qui résulte de l’inflation a augmenté. Le taux de croissance du PIB en euros courants est supérieur de 0,81 point de croissance à celui du PIB en euros constants (2,53 – 1,72 = 0,81). L’inflation explique donc 0,81 point de croissance sur les 2,53 points observés. Par ailleurs, l’inflation explique 32 % de la croissance (0,81/ 2,53 x100 = 32).
Par ailleurs, si l’on analyse l’évolution du taux de croissance sur les deux périodes, et pour les euros constants, il passe de 2,26 % à 1,72 %. Le taux de croissance a diminué, on parle d’un ralentissement de la croissance. Il faut bien comprendre que sur les deux périodes, le PIB n’a jamais cessé d’augmenter. Entre 2016 et 2017 il augmente de 2,26 % et entre 2017 et 2018 il augmente de 1,72 %. Comme sur l’autoroute, lorsque la vitesse passe de 120 km/h à 100 km/h, le véhicule ne recule pas, il ralentit. On parle de ralentissement de la croissance lorsque le taux de croissance diminue et d’accélération de la croissance lorsqu’il augmente. Lorsque le PIB diminue, le taux de croissance est négatif.
Croissance économique : augmentation durable et soutenue de la production de richesse dans un pays (en pratique le PIB).
II/ la croissance dans le temps
A) un phénomène récent
doc.2 p.44
Rédigez une phrase avec la donnée du PIB mondial en 2010 (53 916)
Dans le monde, en 2010, d’après la source, le PIB mondial s’élève à 53916 milliards de dollars.
Le graphique de gauche (PIB mondial) nous montre que le PIB mondial connaît une première phase d’essor entre l’an 1000 et 1820 (révolution industrielle : rôle du progrès technique : machine à tisser dans l’industrie textile) après des siècles de stagnation du PIB mondial. On peut retenir trois périodes :
-Entre l’an 1 et l’an 1000, le PIB est stable (+15,2% sur 1000 ans, ce qui représente +0,0141% par an pendant 1000 ans).
-Entre l’an 1000 et 1820, le PIB mondial est multiplié par 5,7 ce qui correspond à une augmentation de 470% (soit une augmentation de 0,2 % de croissance annuelle moyenne). En réalité, ce n’est vraiment qu’à partir du 16ème siècle (découverte et exploitation des Amériques et réforme Protestante qui se développe en Europe), que la croissance en Europe commence à frétiller.
-Puis elle s’est accélérée à partir du 19ème siècle d’abord en Europe, puis dans le monde entier grâce en particulier au progrès technique (innovations à l’origine des différentes révolutions industrielles). Croissance exponentielle.
•niveau de vie = PIB / population = PIB par habitant ou PIB par tête
Rédigez une phrase avec la donnée 7814 (niveau de vie mondial en 2010)
Dans le monde, en 2010, d’après la source, le niveau de vie mondial (PIB par habitant mondial) s’élève à 7814 euros
Le graphique de droite montre que le niveau de vie diminue entre l’an 1 et l’an 1000. Cela s’explique par le fait que sur la période, la population a augmenté plus rapidement que la production. Par ailleurs la comparaison entre les deux graphes montre que le PIB mondial augmente beaucoup plus rapidement entre 1973 et 2010 (multiplication par 3,36) que le niveau de vie (qui a été multiplié par 1,91). Cela s’explique également par le fait que la population mondiale a fortement augmenté.
Le niveau de vie augmente lorsque le taux de croissance du PIB est supérieur au taux de croissance de la population. Autrement dit, lorsque le numérateur, le PIB, augmente à un rythme plus rapide que le dénominateur, la population. Ou alors, quand le PIB diminue à un rythme plus rapide (plus vite, plus fortement) que la population.
samedi 18 janvier 2025
B) un phénomène cyclique
doc.3 p.45
Dans le monde, d’après le manuel Magnard, entre 1950 et 1973, le PIB mondial a augmenté de 5% en moyenne chaque année.
Ce rythme d’augmentation correspond à une multiplication du PIB par 3 sur la période, soit une augmentation de 200%.
Le document montre que la croissance mondiale a connu de manière cyclique des phases d’accélération et de ralentissement :
-Accélération entre la première et la deuxième période (de 1% à 2,1%),
-puis diminution entre la 2ème et la 3ème (de 2,1 à 0,8%),
-puis accélération (de 0,8% à 5%),
-puis ralentissement (de 5% à 3%),
-puis accélération…
Les cycles sont liés aux innovations (cycles longs de 50 ans), au climat des affaires (cycles majeurs de 10 ans -cycles bancaires notamment), à la gestion des stocks (cycles mineurs de 3 ans), aux chocs d’offre et de demande, aux crises financières….
Q5 : les limites du PIB et de la croissance
O5 : savoir que le PIB est un indicateur global qui ne rend pas compte des inégalités de revenus et connaître les principales limites écologiques de la croissance.
I/ les limites du PIB
A) un indicateur qui peut être trompeur
1) Un PIB élevé peut cacher de fortes inégalités
Doc.3 p.43
Revenu disponible Brut = revenus primaires – prélèvements obligatoires + prestations sociales.
Avec revenus primaires = revenus du travail (salaires)+ revenus du capital (dividendes, loyers) et revenus mixtes (profits de l’entreprise individuelle).
Prélèvements obligatoires : impôts, taxes et cotisations sociales.
Prestations sociales : aides sociales (allocations chômage, allocations familiales, pensions de retraites, RSA, allocations adulte handicapé...)
Le document montre ainsi que le niveau de vie moyen des 10% les plus riches, en France, en 2012, selon l’INSEE est 7,5 fois plus élevé que le niveau de vie moyen des 10% les plus pauvres. La France appartient plutôt aux pays les moins inégalitaires en termes de revenus.
Rapport interdéciles = décile 10 / décile 1 = niveau de vie moyen des 10% les plus riches/ niveau de vie moyen des 10% les plus pauvres.